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jeudi 27 avril 2017

En route vers le Winamax Club Trophy

En ce moment, il ne m'arrive rien de bien palpitant. Au contraire : les mois bénéficiaires sont provisoirement aux abonnés absents, les qualifications en ligne pour des tournois live se sont taries et  mon volume de jeu s'est quelque peu rétréci, ce qui n'arrange rien. Autant dire que l'ornière dans laquelle je suis fourré depuis quelques mois est plus que jamais profonde... ça patine un peu trop à mon goût.

Un bel événement se profile toutefois à l'horizon, puisque je me suis qualifié pour la finale du Winamax Club Trophy (qui constitue officieusement une sorte de Coupe de France des clubs de poker, qui se dispute à Paris-Bercy par binômes). Mon coéquipier Tom_Larson et moi-même aurons l'honneur de représenter la communauté 3dmaxpoker et serons ainsi opposés à une centaine d'autres clubs et communautés poker de la France entière ayant noué un partenariat avec Winamax

Les qualifications étalées sur janvier et février n'ont pas été dépourvues de péripéties car il y a toujours une brebis galeuse dans un troupeau (une équipe concurrence ayant triché afin d'essayer d'évincer notre binôme de la première place qualificative qui nous tendait les bras) mais nous y voici : ce week-end du 29 et 30 avril promet d'être intense sur le plan du jeu, puisque la structure du Winamax Club Trophy permet de déployer du beau jeu sans être aussitôt étouffé par une structure trop rapide comme c'est parfois le cas lors de tournois de gala tels que celui-ci.

Il y a des dotations généreuses promises aux meilleurs binômes et par ricochet aux clubs lauréats (packages, buy-ins, tickets de tournoi, matériel de poker...), ce qui en soi est déjà motivant. Mais cet événement constitue également l'occasion de croiser d'autres passionnés de poker ayant choisi de s'investir au sein de clubs locaux. On y retrouvera donc un véritable noyau dur de passionnés. J'ai déjà dit par le passé tout le bien que je pense de ces tournois de gala vecteurs de lien social où l'argent ne constitue pas une finalité, ce qui a pour effet vertueux de faire la part belle au jeu et à la convivialité sans avoir à subir les effets secondaires indésirables de la pression financière. Et le fait est que pour une fois, les résultats individuels ne suffiront pas à faire la différence puisque mes performances en vue du classement général final seront couplées à celles de mon binôme. C'est l'esprit d'équipe qui va primer, ce qui a tendance à me réjouit puisque je m'entends à merveille avec mon binôme, qui est vraiment une personne remarquable en sus d'être un bon joueur solide et compétent. Voilà donc un événement qui promet d'être chouette, d'autant que Winamax offre gîte, couvert, et soirée touristique en bateaux-mouche aux joueurs venus de la France entière arborer fièrement les couleurs de leur club. La communauté 3dmaxpoker est bienveillante et conviviale : nous tâcherons de lui faire honneur en déployant notre meilleur poker. Ensuite, advienne que pourra.

Invité au Multiplex Poker Radio de ce dimanche !
En prime, une fois le Winamax Club Trophy terminé, je suis également invité à participer à l'émission Multiplex Poker Radio en direct sur Winamax ce dimanche 30 avril à partir de 20h00. Je suis en effet un auditeur fidèle et zélé. 

La légende du run good radio prétend que les joueurs invités au Multiplex Poker Radio surperforment dans leurs tournois de poker dans les semaines qui suivent leur passage à la radio. Ce sera pour moi l'occasion de vérifier prochainement si cette légende contient un fond de vérité. Mais je ne serais pas étonné qu'il y ait un fond de vérité là-dedans : la lumière génère une dynamique. A moi se surfer dessus ensuite. 

Bref, voici donc un week-end poker qui s'annonce passionnant pour moi à bien des égards ! J'ai vraiment hâte, pour une fois... 

Je n'ai pas encore conquis la planète poker, loin s'en faut. Mais je continue à m'extraire doucement de l'anonymat. C'est là le fruit d'une passion authentique, et ça fait chaud au coeur de pouvoir partager cette passion avec chaleur et générosité.







mercredi 26 avril 2017

Le théorème de la river de zebezt

LA MINUTE TECHNIQUE DE MONSIEUR FREDYL - chapitre 2


J'ai beau éviter de parler de technique sur ce blog afin de ne pas rebuter le lecteur profane, j'ai tout de même envie de vulgariser quelques détails techniques et anecdotes s'y rapportant issus de mon expérience personnelle. Il y a quelques temps, j'avais été amené à me prononcer sur une action effectuée par un joueur à la river en disséquant une main sur le site rankinghero.com dans le cadre d'un petit jeu-concours : NOTRE ADVERSAIRE NOUS SURRELANCE A LA RIVER APRES QUE NOUS AYONS MISE TOUT DU LONG (FLOP TURN ET RIVER).

Mon analyse - certes empirique mais corroborée tout au long de ma vie de joueur de poker - me conduit à affirmer que lorsque l'on est sur-relancé à la river après avoir pourtant misé 3 barrels, notre main est perdante dans plus de 90% des cas, indépendamment de sa force et du montant de la sur-relance adverse. C'est ce que j'ai appelé Le théorème de la River de zebezt (par opposition au théorème de Zeebo en vertu duquel personne ne jette un full). Beaucoup de joueurs font l'erreur de call dans ce type de situation, fiers qu'ils sont de leur belle main (quinte, couleur, full...) Pourtant, il s'agit malgré tout d'un call extrêmement périlleux à faire. Quant à la sur-sur-relance elle est carrément à proscrire dans un tel cas de figure (sauf à posséder soi-même la main gagnante).

J'ai listé les 4 types d'exceptions à ce théorème de la river de zebezt qui justifieront toutefois un call en lieu et place du douloureux fold :
- Exception n° 1 : La Kamikazite aigüe. Lorsque l'on a profilé en amont un joueur particulièrement agressif et vicieux à tendance kamikaze (ou bien un joueur carrément mauvais à tendance suicidaire). Une rencontre de ce type aura tendance à se produire plutôt en début ou en milieu de tournoi.
- Exception n° 2 : Le tilté. Lorsque l'on à affaire à un joueur en tilt qui vient tout récemment de perdre un gros pot d'une façon qu'il considère comme injuste.
- Exception n° 3 : L'Ego Trip. Lorsque l'adversaire nous a nous même cerné (à tort ou à raison) comme un bluffeur patenté sur plusieurs coups en amont. Désireux de nous rendre la monnaie de notre pièce, notre adversaire peut avoir choisi cette main dans son plan de jeu en nous bluffant précisément sur ce type de coup.
- Exception n° 4 : Le Cliffhanger. Lorsqu'il s'agit d'un moment particulier du tournoi, ce type de move atypique avec une main non légitime peut alors émerger dans le cerveau d'un adversaire retors. Le momentum propice au vol : la bulle d'un tournoi, la bulle d'un palier de gains, ou bien encore lorsqu'il s'agit du dernier coup avant une pause.

Lorsque l'on possède soi-même la main gagnante en étant sur-relancé river après avoir placé trois barrels, on peut continuer à faire grossir le pot les yeux fermés. Mais dans tous les autres cas de figure, lorsqu'on est sur-relancé river par un adversaire alors qu'on a misé successivement trois barrels, le call est à proscrire dès lors que l'on ait pas clairement identifié l'une des quatre exceptions au théorème de la river (telles que recensées ci-dessus). J'ajouterai que ce théorème de la river de zebezt s'applique également au Omaha. On doit jeter sa main. Même si elle est très puissante. Même si la sur-relance adverse est modeste. Même si le pot est conséquent. L'adversaire sera en value dans presque tous les cas de figure.

Se résoudre à abandonner une magnifique main constitue une décision certes douloureuse à prendre, mais savoir souffrir en silence lors d'une mauvaise rencontre est l'apanage des vrais bons joueurs. Du moins, c'est ce que je crois.

lundi 10 avril 2017

Et Marketluck s'en est allé...

En juin 2004, le mythique Patrick Le Lay, alors président de TF1, suscitant l'émoi - voire l'effroi - avec une déclaration cynique assumée. " A la base, le métier de TF1, c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit (...). Or, pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible". Il n'avait pas tort, sur le fond. Sur la forme, en revanche, cette stupéfiante franchise lui a valu une levée de bouclier dans les milieux de la culture et de la création artistique.

Dans le poker aussi, et avec une petite décennie de décalage, certains ont repris ce même concept consistant à détendre le consommateur-joueur afin de le rendre réceptif à un message publicitaire imminent. Plutôt que de miser sur une offre de poker payante au sens classique du terme, BankOfPoker et Marketluck ont ainsi investi le créneau du poker en ligne gratuit avec des spots de publicité obligatoires à se farcir entre deux coups de poker. Avec à la gagne des bons d'achat ou des chèques de faible montant.

Mais je ne pense pas que ce segment ait été optimisé au mieux. Je n'ai pas été séduit ni même convaincu par BankOfPoker, vite délaissé. En revanche, j'ai pas mal joué sur Marketluck, et accumulé de la sorte bon nombre de bons d'achats. Mais cela ne m'a pas empêché de demeurer critique sur les (non) choix stratégiques dans le développement de cette offre poker alternative. Car si sur le papier le concept était viable, en pratique trop de flou dans le plan de développement de cette offre d'un type particulier a contribué à la rendre difficilement tenable sur le long terme. Trop de passivité dans la gestion au jour le jour de la plate-forme, des erreurs tactiques et des approximations : difficile dans de telles conditions d'instaurer un business model pérenne et profitable à tous (entreprise, partenaires et clients). On passera sur le côté sulfureux de ce dossier, en l'absence d'éléments objectifs pour se prononcer.

Ce lundi 10 avril 2017 marque donc la fin d'un chapitre pour le poker ludique et récréatif, puisque c'est en ce jour que Marketluck et son alter ego BankOfPoker cessent leur offre de poker gratuit. Finis, les bons d'achat gagnés gratuitement au poker par les joueurs récréatifs en échange d'un peu de leurs temps de cerveau disponible. Même si cela faisait quelques temps que je n'y trainais plus mes guêtres, cette nouvelle ne  me laisse pas totalement indifférent. Cet arrêt programmé de Marketluck et de BankOfPoker suscitera l'indifférence voire le dédain au sein de la communauté poker hexagonale. Mais mon cerveau a pour habitude de raisonner par comparaison et je considère que le poker est une passion ayant besoin d'un maximum de combustible pour entretenir la flamme auprès du plus grand nombre sur le long terme. Le combustible en question, c'est une offre de poker qui soit à la fois diversifiée, médiatisée et structurée. Or, un segment marginal de cette offre diversifiée s'éteint. Dans ces conditions, la cessation de cette offre de poker gratuit en ligne constitue une mauvaise nouvelle pour le poker, quand bien-même elle n'émeuve pas grand monde aujourd'hui. La flamme du poker continue de briller. Mais elle a besoin d'un apport régulier en combustible. Sinon un jour, elle vacillera.







mardi 4 avril 2017

Le bourbier de mars

Un tigre dans mon moteur. Et pourquoi pas un poisson rouge ?
En ce moment, je me sens comme embourbé dans la gadoue. Que je joue bien ou que je joue mal, pas moyen de m'extraire de la masse à mes tables de poker en ligne. A tel point que je me suis aventuré sur le terrain du cash game, histoire de travailler mes automatismes de jeu avec un stack conséquent, en attendant de retrouver de meilleures sensations. A terme, ça peut tout à fait être profitable en tournoi de potasser sa technique de la sorte en cash game en jouant avec un maximum de profondeur. 

Pour ce qui est des variantes, j'ai mis la pédale douce car j'ai l'impression de m'être un peu trop dispersé ces temps derniers et je ne veux pas que mon niveau en hold'em en pâtisse. Pour autant, difficile de résister au plaisir d'un petit PLO8 (Omaha hi-lo), ma discipline de prédilection : en fin de session, le soir lorsque mes tournois n'ont pas été bien loin, j'aime me programmer un ou deux duels en Omaha hi-lo histoire d'aller me coucher avec la satisfaction d'une victoire, quand bien même elle soit chiche.

Pour le reste, je n'ai absolument rien à signaler. La réussite n'est pas au rendez-vous. J'ai essuyé des pertes (non significatives) au cours du mois de mars et quelques pépins de santé (mineurs) me confèrent provisoirement un petit côté ronchon qui n'est pas le plus à même de me rapprocher de mon A-game. En espérant qu'avril me soit plus favorable. Parce que là, c'est vraiment l'enlisement. J'ai beau avoir un tigre dans mon moteur, l'heure n'est tout simplement pas au rugissement. Même surnager s'avère difficile. Mais bon, enlisée ou non, la roue va finir par tourner. Ce n'est pas comme si j'avais un QI limité à 90 et un abonnement à vie à la poisse. Le bourbier va finir par s'assécher. Alors à un moment ou à un autre, le moteur vrombira et je parviendrai à tracer mon chemin à toute berzingue. D'ailleurs, quand bien même tous les chemins mènent à Rome, cette dernière ne s'est pas faite en un jour. Il en va de même au poker. Patience et solidité mentale sont deux piliers sur lesquels bâtir solidement sur le long terme. Alors on éponge les pertes et on repart de l'avant. Bientôt. Calmement.