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jeudi 2 mars 2017

Février tronqué : dépendance au sentier et hibernation

Tout le monde le sait, le mois de février est le plus court de l'année. Un jour lointain, lorsque l'humanité aura un peu de temps à perdre - si j'ose dire - il faudra qu'elle pense à raboter deux mois de 31 jours du calendrier annuel actuel afin de pouvoir rajouter deux jours à février et d'équilibrer un peu les choses. 

Car février est le laissé pour compte des almanachs. On appelle cela la dépendance au sentier : un ensemble de décisions passées influant fortement sur les décisions futures. C'est le poids des habitudes ; des particularités historiques ont cessé depuis belle lurette d'être optimales ou rationnelles mais perdurent vaille que vaille car les changer impliquerait un coût ou un effort d'adaptation trop importants, alors même que ces changements seraient bénéfiques à terme.

Février et ses 28 jours 1/4 !! Personne ne s'en offusque, mais moi qui ai un sens profond de la logique, cela m'égratigne depuis l'enfance. Il n'y a que les salariés payés mensuellement qui se réjouissent. Ils sont légion en France. Las ! Que n'ai-je pas choisi d'écrire un blog intitulé "Fredyl à la conquête du bon sens" ? L'injustice faite à février y serait longuement développée. Mais je m'égare. Je suis censé parler de poker sur ce blog-ci.

Toujours est-il que les chances d'obtenir une performance poker significative pendant un mois de 28 jours sont plus faibles que les autres jours de l'année ; de même que les chances d'écrire davantage d'articles de blogs que les autres mois sont également plus faibles. Logique imparable. Si j'ajoute à cela le fait que j'aie joué au cours de février avec une bien inhabituelle intermittence, on comprendra aisément que je ressemble actuellement bien plus à un ours sortant péniblement de sa phase d'hibernation qu'à un joueur talentueux en pleine réussite. Le nombre de mes tournois joués est famélique et mes performances notables inexistantes. Je me sens tout maigrichon, titubant, les yeux éblouis par l'excès de luminosité au moment de sortir de ma tanière hivernale. Il va falloir reconstituer mes stocks de graisse au plus tôt.

Il ne s'est donc rien passé de significatif en février (à une petite exception près) et je demeure toujours dans le rouge depuis le début de l'année, les pertes excédant les gains de manière significative. Ce n'est pas à cette cadence-là que j'arriverai à quoi que ce soit de significatif en 2017 : si tous les chemins mènent à Rome, ceux qui mènent à Vegas ne s'empruntent pas à reculons ! Qu'on se le dise. Aussi, je vais tâcher de me retrousser un peu les manches, afin de sortir les as qui y sont blottis et d'abattre de bien meilleures cartes sur la table. Le tout sans tricher. Comprenne qui pourra.






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