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mercredi 11 janvier 2017

La solution offensive et la variance

Alimenter avec régularité un blog poker constitue une activité qui prend plus de temps qu'il n'y parait. A fortiori lorsqu'on a pour ambition de rédiger de vraies phrases, de trouver de vrais sujets, et de raconter une histoire capable de captiver les lecteurs passionnés ainsi que les quelques égarés qui atterrissent ici par la grâce de Google et des divers autres moteurs de recherche. Je ne sais pas si mon blog constitue l'un des meilleurs blogs poker de France ou pas, mais je l'entretiens avec amour et j'y mets mon âme, à l'image d'un collectionneur de vieilles autos entretenant et astiquant avec passion son bolide dans son garage : pas moyen que la rouille s'installe, ni que le bolide se fracasse à l'entrée d'une chicane, car je le pilote avec doigté.

L'aspect positif de cette activité chronophage qu'est un blog poker, c'est que tout devient de plus en plus lumineux au fur et à mesure que l'histoire s'écrit : cela permet d'évacuer la pression au fil de l'eau, de prendre du recul plus facilement, et surtout d'esquisser une trajectoire pour le futur qui soit la meilleure possible, puisqu'en adéquation à la fois avec le passé et le présent. La suite logique à ma trajectoire consistera à s'infléchir pour passer par la case audace. C'est mon prochain point de passage. J'en suis désormais persuadé.

A l'occasion des Winamax Series et à la faveur de mes bonnes résolutions visant à privilégier pour 2017 la formule offensive (cf mon article précédent), j'avais choisi de disputer ce mardi 10 janvier le plus gros tournoi de Pot Limit Omaha du .fr, un tournoi dont le droit d'entrée est de 300 euros, qui ne pointe le bout de son nez qu'une fois par trimestre dans le meilleur des cas. En temps normal, jamais je n'aurais déboursé autant, quand bien même le terrain me soit favorable sur le papier : un ultra deepstack Omaha, avec une augmentation des blindes encore plus lente qu'un traveling du cinéaste Eric Rohmer (les cinéphiles apprécieront cette métaphore à sa juste valeur) permettant de faire parler la technique davantage qu'à l'accoutumée. Sauf que la variance au cours d'un tournoi de poker est telle que le moindre manque de réussite est aussitôt sanctionné par une position précaire et/ou une élimination du tournoi. J'ai perdu. Mais je ne suis pas déçu pour autant.

Car depuis que je joue au poker, il s'agit du plus gros tournoi en ligne qu'il m'ait été donné de jouer. Et en soi, c'est déjà un événement annonciateur de changements futurs. Avant le déluge, il y avait les satellites EuroPoker pour Vegas à 250 euros le droit d'entrée. Cela faisait donc deux ans et demi que je n'avais pas disputé un tournoi aussi cher. Zéro regret au final : même face au gratin des joueurs français (mâtiné de quelques top joueurs étrangers alléchés par les Winamax Series et leur grosse dotation), je constate que ma technique est bien en place et que je n'ai pas à rougir de mon jeu. Au contraire, j'ai le sentiment d'avoir de la marge.

Même pas mal. On se relève aussitôt et on repart à l'attaque afin de respecter le plan de bataille tel qu'il a été fixé.  Je choisis la solution offensive pour 2017 ! En soi, c'est déjà une victoire. Car je ne crains pas l'avenir. Je l'embrasse avec fougue. I am le Fredyl, nobody me fait peur... Demain est un autre jour.

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