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dimanche 27 octobre 2013

Winamax poker tour - Paris La Villette - samedi 26 et dimanche 27 octobre 2013

A l'instant précis où je rédige ces lignes, je devrais être dans un TGV en direction de St-Etienne afin d'aller voir en loge privée le match de Ligue 1 de football opposant St-Etienne au Paris Saint-Germain.

Sauf qu'entretemps, le Winamax Poker Tour est venu brouiller les cartes, c'est le cas de le dire. Ce week-end avait lieu un grand événement organisé par Winamax. Une sorte de grande messe de la communauté Winamax. Je m'étais qualifié en ligne pour participer à l'événement le même soir où je gagnais mon tournoi pour St-Etienne vs PSG. 2 000 participants réunis pour un énorme tournoi de poker à la Grande Halle de La Villette, avec une compétition étalée sur la journée de samedi et celle de dimanche. J'avais prévu de venir jouer le samedi juste pour apprendre un peu du live, sachant que dimanche en début d'après midi je partais à St-Etienne. Sauf que... Sauf que lorsque la journée de samedi a pris fin, j'étais bien positionné, environ 200ème sur 450 joueurs restants. 

1 550 joueurs éliminés samedi et Fredyl toujours en course, avec son chapeau et ses jetons. Qu'à cela ne tienne, je reviens ce dimanche matin, sans pression aucune, mais néanmoins prêt à jouer ma chance et décidé à ne pas sacrifier ma fin de tournoi pour aller à St-Etienne.

Là encore, tout se passe bien. Je joue au maximum de mon potentiel malgré des cartes assez médiocres dans l'ensemble. La bulle approche petit à petit. Nous sommes à peine plus d'une centaine survivants lorsqu'une préposée à l'organisation vient me voir à ma table pour me transférer à LA table télévisée... celle qui est commentée en direct sur le stream... celle où le joueur professionnel de l'équipe Winamax Davidi Kitai fait figure d'épouvantail et met les joueurs adverses sous pression en relançant toutes les mains, à l'approche de la bulle.

Davidi Kitai, mon bourreau
Je grimpe sur l'estrade et arrive à la table télévisée. Au bout d'un quart d'heure, j'ai pu constater le manège de Davidi Kitai. Du coup, lorsqu'il fait une nouvelle sur-relance aux allures de bluff, je décide de la payer avec As et 4, car je suis en fin de parole à la table et l'occasion de doubler mon tapis est trop belle. Il retourne un 6 et un 4 dépareillés. Le croupier retourne les cartes et tout va bien jusqu'à la dernière carte... le croupier retourne alors un 6 qui m'est fatal. Je suis éliminé. Deux jours d'application, d'efforts et d'adrénaline de ma part, réduits à néant par un joueur professionnel qui est venu jouer ce tournoi en toute détente et qui joue au mépris de la logique et des probabilités.

Le temps de redescendre de la mezzanine et j'entends le speaker annoncer 5 minutes après que la bulle vient d'éclater. Tous les joueurs encore présents repartiront avec des lots. Je repars avec rien. Pire encore, j'accuse le coup. En me dépêchant, je peux encore avoir mon train. Mais je n'ai plus la force. Je suis anéanti. Passer des spotlights du plateau télévisé aux marches de la mezzanine en se tenant la tête constitue une expérience assez particulière à vivre.

160 ème sur 2 000. Un bon classement final. Mais avec une si amère conclusion...